Revue Hebdo du 14/12/20

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Brave New World

Spécial France

Spécial médias et pouvoir

Spécial on gère à la néolibérale

Spécial fichage

Spécial répression, racisme, violences policières…

Spécial Résistance(s)

Soutenir - Agir

  • Jusqu’au 15 décembre, le film de Mathieu Rigouste sur le soulèvement populaire algérien de décembre 1960 (unseulheroslepeuple.org) est en accès libre sur son site. À regarder, partager et (si possible) soutenir financièrement !
  • Soutenir Archive.org (archive.org) In 2020 the Internet Archive has seen unprecedented use—and we need your help. When the COVID-19 pandemic hit, our bandwidth demand skyrocketed. Right now we’re getting over 1.5 million daily unique visitors and storing more than 70 petabytes of data. We build and maintain all our own systems, but we don’t charge for access, sell user information, or run ads. Instead, we rely on individual generosity to fund our infrastructure

Spécial GAFAM et cie

  • Google Tag Manager, la nouvelle arme anti adblock (pixeldetracking.com) Google Tag Manager a une part de marché de 99,4% sur les TMS (Tag Management System). Comment Google a-t-il pu de nouveau s’imposer ? Tout comme avec Google Analytics, la version standard de Google Tag Manager est gratuite (les solutions du marché sont en général payantes), elle est très bien intégrée aux autres solutions Google et elle est bien faite. […] Votre adblocker […], votre bloqueur de contenu […] ou votre bloqueur DNS […] fonctionne sur votre appareil. Il peut ainsi détecter les traceurs tiers et les bloquer avant que vos données personnelles ne fuitent.](Rien de tout cela avec la version Server-Side Tagging de Google Tag Manager : les fuites de données personnelles se déroulent depuis le serveur proxy du client (hébergé dans le cloud Google) vers les tiers. Vous n’avez donc plus la main pour éviter ces fuites. […] Avec Server-Side Tagging, un site peut maintenant très facilement :
  • Donner une apparence de consentement en vous laissant répondre à un bandeau de consentement.
  • Tout en fuitant vos données personnelles à de multiples tiers, sans qu’un auditeur extérieur ne puisse s’en rendre compte (il verra simplement l’appel “1st-party” au serveur “proxy”, sans savoir si les données personnelles sont utilisées, partagées ou revendues derrière

Les autres lectures de la semaine

  • Reconnaissance faciale. Où en est-on ? Où va-t-on ? (rapportsdeforce.fr)
  • Personal responsibility (grisebouille.net) surprise surprise : quand aucun moyen n’est engagé, rien ne change. Les énarques tombent des nues. […] Encore et toujours, le pouvoir décide, agite les bras, fait de grandes et belles phrases en se persuadant, comme d’habitude, que « l’intendance suivra ». Mais y’a pas d’intendance, les gars. Ou plutôt : l’intendance, normalement, c’est vous. Pire : c’est même la raison de votre existence. […] Rien ne me fait plus enrager, en ce moment, qu’entendre que « la crise économique qui va suivre tuera plus que le COVID », comme si les deux phénomènes étaient à mettre sur le même plan. Qu’un individu décède des suites d’une maladie grave, c’est une tragédie parfois inévitable malgré tous les soins apporté ; qu’un individu décède de la pauvreté dans la 6e économie mondiale, c’est un meurtre organisé.
  • « Nous n’empêcherons le réchauffement planétaire qu’en changeant les institutions » (humanite.fr) les structures de pouvoir, qui décident aujourd’hui de la manière de penser le progrès, l’économie, la production, sont précisément à l’origine du problème climatique.
  • La pandémie et la normalisation de la mort (wsws.org) La normalisation de la mort découle de la décision, dictée par les intérêts de classe, de traiter la «santé économique» et la «vie humaine» comme des phénomènes comparables, la première étant prioritaire sur la seconde. Une fois la légitimité de cette comparaison et de cette hiérarchisation acceptée, la mort de la masse est considérée comme inévitable.
  • Gazer, mutiler, soumettre. Politique de l’arme non létale (lundi.am) Alors que le capitalisme traverse une crise importante dans les années 1970, la classe dominante compte sur les réformes néolibérales pour en sortir, en « grignotant une part croissante de la richesse auparavant détenue par la grande majorité de la population ». Cette offensive se heurte, en France, à des mobilisations populaires. L’offensive d’Emmanuel Macron pour imposer les transformations structurelles en levant « l’obstacle fondamental que constituent les acquis sociaux des luttes de l’après-guerre », se heurte à l’hostilité grandissante de la population, fissurant le bloc social qui le soutient, réduisant sa capacité à s’appuyer sur le consentement et le contraignant à un recours croissant à la force. Poulantzas détecte relativement tôt, en pleine crise du fordisme, en 1978, les premiers signes du « déclin de la démocratie libérale au profit de ce qu’il appelle l’étatisme autoritaire ». « L’étatisme autoritaire se caractérise par le déclin de l’importance du parlement, le renforcement du pouvoir exécutif et une politisation accrue de l’administration. » Les besoins populaires ne sont plus pris en compte, les libertés politiques sont réduites et la police, avec son arsenal non létal, forment « le premier rempart de l’hégémonie néolibéral », défendant férocement l’ordre établi alors qu’il devient impossible à l’État d’obtenir le consentement des masses. Cette radicalisation de L’État s’accompagne d’une criminilisation du militantisme., en recourant à « l’arsenal juridique antiterroriste qui repose sur la culpabilité par association et l’inversion de la charge de la preuve ». « Les armes non létales s’inscrivent dans le continuum d’un ensemble de pratiques, de mesures et de discours qui cherchent à réaliser le fantasme d’une hégémonie néolibérale incontestée : rendre impossible l’expression dans la rue d’une opposition populaire. Corollaire de la suspension de procédures de la démocratie libérale, elles forment la cuirasse de l’étatisme autoritaire. »
  • Shapeshifters (lundi.am)
  • Et alors enfin, je me suis assis sur la Comédie (lepoing.net) Place soudain très vaste, déliée, où zigzague autrement, l’axe central obligatoire, compressé entre les deux marées de terrasses, se trouvant dissout. Il reste bien tout de même les grosses structures qui, normalement, supportent les mâts des parasols géants. Voilà autant de bancs improvisés, de bancs où s’asseoir sans consommer, sans payer, sans délai, des bancs gratuits, libres d’accès, que c’en est pas croyable.
  • Pour une école commune, émancipatrice, accessible à tous (liberation.fr)
  • Quand ça veut pas … (blog.scani.fr)
  • “A damn stupid thing to do”—the origins of C (arstechnica.com)
  • Randall Haas: “Nous devons être conscients de nos préjugés sur les femmes préhistoriques” (sciencesetavenir.fr) À sa grande surprise, l’anthropologue américain Randall Haas a découvert qu’un bon nombre de chasseurs préhistoriques des Amériques étaient en fait des femmes. Il revient ici sur son scepticisme initial, sa méthode et sur la façon dont son travail a bousculé sa vision des peuples anciens.

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les autres trucs chouettes de la semaine