Rien à cacher

Privacy : respect de notre intimité numérique

  • Rien à cacher ? Peut-être, mais ce n’est pas pour cela que j’ai envie de tout montrer. Voir par exemple

  • La transparence est un joli mot, mais imposée à tous, ce serait rapidement le plongeon dans la dystopie : voir par exemple le film The Circle (ou lire le roman du même nom). Elle est actuellement inversement proportionnelle au pouvoir, alors qu’il faudrait le contraire.

  • Et puis, ce n’est pas nouveau : un individu se comporte différemment lorsqu’il est observé et lorsqu’il ne l’est pas ; on pourrait arguer (comme dans The Circle) que précisément, cela permet de mieux “policer” lesdits individus : out les comportements déviants, tout le monde rentre dans la norme, les crimes disparaissent avec les criminels… les méfaits avec les malfaiteurs… les troubles à l’ordre public avec les manifestants… Plus de révolte ni de révolution non plus, du coup… En ce qui concerne l’insidieuse transformation de la société et du comportement des gens face à la toujours croissante récolte de données personnelles et leur exploitation, certes par les publicitaires, mais aussi et surtout par les banques, assurances, employeurs…, je recommande vivement la conférence Social Cooling - big data’s unintended side effect au dernier 34C3, qui expose parfaitement les données du problème - ainsi que l’excellent site socialcooling (version française).

  • Parce que ce que l’on nous propose, avec ce “rien à cacher (donc donnez-nous fissa vos données personnelles)” n’est autre, à plus ou moins court terme, qu’une société panoptique.

Où on en revient à la liberté…

… et donc aussi à la liberté logicielle (et matérielle !)

Sans hardware/software libres, impossible de s’assurer qu’il n’y a pas de “porte dérobée” (backdoor) et donc impossible de garantir le respect de notre vie privée (allez, on va dire “intimité numérique” pour faire plaisir à Gibus - voir aussi le très chouette article de Clochix sur le Framablog \o/) ; en particulier, impossible de s’assurer que l’on n’est pas surveillé·e (effet panopticon) ou que nos données personnelles ne sont pas récupérées à notre insu (pour renseigner notre banque, nos assurances, notre futur employeur…).