Revue Hebdo du 03/07/23

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Brave New World

Spécial femmes dans le monde

  • Endométriose : enfin un traitement en perspective ? (humanite.fr) Une étude japonaise montre que l’endométriose pourrait être liée à une bactérie. D’après un test fait sur des souris, un traitement antibiotique permettrait de réduire la formation de lésions associées à cette maladie.
  • Connaissez-vous la SCAD, cet infarctus atypique qui touche les femmes jeunes ? (theconversation.com) on manque de données épidémiologiques. La maladie est mal connue, et sous-diagnostiquée […] les infarctus féminins demeurent aujourd’hui encore moins bien détectés et pris en charge que ceux des hommes, notamment parce que leurs symptômes peuvent être différents chez les femmes, ce qui peut amener à le confondre avec d’autres problèmes. Je me permets de renvoyer à cette page (khrys.eu.org) pour plus de détails.

Spécial France

Spécial femmes en France

Spécial médias et pouvoir

Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial résistances (et on continue à foutre le Zbeul !)

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

  • Virginie Despentes & Philippe Poutou : Ping-pong théories (revueladeferlante.fr)
  • Salon du Bourget : « aviationbashing », décarbonation, « greenwashing », les clés pour comprendre le débat (lemonde.fr)
  • Quand les vibromasseurs étaient censés soigner (theconversation.com)
  • Ce que Jean-Marc Jancovici ne comprend pas (blogs.mediapart.fr)
  • Numérique : il n’y a pas d’alternative aux services publics ! (hubertguillaud.wordpress.com) En regardant précisément le fonctionnement des quelques 250 applications de santé dédiées au suivi des règles et des périodes de fertilité, qui promeuvent l’aide à la conception comme l’aide à la contraception, Jeanne Guien montre toutes les limites de ce business bienveillant.
  • Le retour de l’État néo-industriel ? (contretemps.eu)
  • Le piège de la fabrique administrative de la preuve (blogs.mediapart.fr) Depuis 7 ans, la France vit de manière quasi ininterrompue sous un régime d’état d’urgence, qu’il soit sécuritaire après les attentats de novembre 2015, ou sanitaire avec l’arrivée du Covid-19. L’état d’urgence en vigueur de 2015 à 2017 a considérablement accru les prérogatives de l’administration en permettant au ministère de l’Intérieur d’assigner à résidence ou de perquisitionner le domicile de personnes susceptibles de représenter une menace pour la sécurité publique. […] qu’il s’agisse du champ de la sécurité ou de la santé publique, l’administration mobilise la même stratégie probatoire visant à contraindre l’admi­nistré à rapporter une preuve quasi impossible. Les mécanismes décrits ici […] peuvent être reliés à ce que Michel Foucault a qualifié de « technolo­gique du pouvoir », visant à faire de l’individu « un corps assujetti, pris dans un système de surveillance et soumis à des procédures de normalisation »
  • Pourquoi une base de données sur les violences policières létales : notre méthodologie (basta.media)
  • Derrière la mort de Nahel, l’institution policière (contretemps.eu)
  • Kaoutar Harchi, écrivaine, sur la mort de Nahel M. : “Si eux vont sans honte, nous n’irons pas sans révolte” (telerama.fr) à peine survenu, le meurtre de Nahel a été, sur les plateaux télévisés de la guerre civile, justifié. J’entends : un sens a été donné à sa mort : il n’était que. Qu’un jeune, qu’un impoli, qu’un fuyard, qu’un délinquant, qu’un récidiviste, qu’une racaille. Pareille décriminalisation du crime commis contre Nahel révèle la violence par laquelle, en France, les hommes racisés des fractions populaires sont chassés de la communauté humaine – soit la communauté morale. Animalisés. Et rendus tuables. La police est l’organe de cette tuerie, cette grande chasse. Le contrôle d’identité est la traque. Les hommes racisés vont et viennent dans l’espace enclavé. Et, d’un coup, c’est l’arrestation, la capture. Le feu est ouvert. Avant que Nahel ne soit tué, il était donc tuable. Car il pesait sur lui l’histoire française de la dépréciation des existences masculines arabes. Il pesait sur Nahel le racisme. Il y était exposé. Il courait ce risque d’en être victime. La domination raciale tient tout entière en ce risque qui existe. Alors que faire lorsque le risque se précise ? Que faire lorsque le risque a un visage, une voix, une arme ? Que faire lorsque le risque s’intensifie au point de devenir une menace ? Que faire lorsque ça hurle « shoote-le » ? Lorsque ça hurle « je vais te mettre une balle dans la tête » ? Ce qu’a fait Nahel, il a fui. Fui ce risque qui était la police. Nahel a voulu garder cette vie que la police allait lui prendre. Et cela est intolérable, n’est-ce pas. Qu’un homme racisé tienne à la vie, défende sa vie, lutte pour elle, n’est pas toléré. Alors, vouloir sauver sa vie a coûté la vie à Nahel.
  • Le mythe d’une France sans couleur (mcinformactions.net) La devise de la République française, “Liberté, égalité, fraternité”, est une source d’inspiration pour les nations démocratiques du monde entier, y compris pour ma patrie, les États-Unis. Voir ces valeurs sapées par l’absence d’enquête et de traitement du racisme systémique, laissant tant de citoyens sans protection, aliénés et non vus par l’État, n’est pas seulement triste, c’est inexcusable. Et en VO : The myth of a colorblind France (edition.cnn.com)
  • Mort de Nahel : vidéodrame. (affordance.framasoft.org)
  • « Le calice jusqu’à la lie » (qg.media)
  • Alain Damasio : « Debout, debout, debout ! » (reporterre.net) Face à un pouvoir en mode préfasciste, qui réprime la moindre expression divergente, qui cherche à écraser sous sa chimie libérale tout ce qui pousse, j’ai la sensation qu’il faudrait suivre, avec humour et profondeur, le conseil de Bruce Lee, dont le mantra ultime de l’art martial était « Be water, my friends, be water… » (“soyez comme l’eau, mes amis, soyez l’eau”). […] Dans l’attitude d’un Macron, d’un Trump, d’un Bolsonaro ou d’un Darmanin, ce qui me frappe, c’est l’obscénité. C’est-à-dire l’assomption scénique d’un viol continu du vivant au profit du capitalisme le plus brutal. […] Je pense qu’il faut cesser d’adopter une attitude mélancolique ou victimaire face aux brutalités du gouvernement. Nous sommes entrés en France de plain-pied dans une période préfasciste, qui a éclaté au grand jour avec la réforme des retraites […] Ce n’est même plus qu’on ne nous écoute plus, c’est qu’on prend un immense plaisir à nous dominer, à écraser nos mâchoires, nos gueules qui s’ouvrent et nos voix. Cet affect-là est propre au fascisme. Il est lisible dans l’attitude des BRAV-M, très explicitement, et il n’a rien de neuf — ce qui est neuf est qu’on lui laisse toute liberté d’expansion dans une République dont l’architecture démocratique devrait la contenir. […] La « dérive autoritaire » ? Ce sont encore des mots doux qui valorisent presque ceux qu’ils désignent. On est en démocrature, point barre, une espèce de zone interstitielle, interlope, entre l’ancienne démocratie qu’on n’a pas pu ou su défendre et la dictature qu’autorise en réalité la monarchie présidentielle de la Ve République. […] Il va nous falloir monter en puissance, en masse et en courage, sous peine de se faire laminer. […] la violence ou la non-violence ne sont plus le critère pour décider de la pertinence d’une lutte. Le seul critère est : cette action favorise-t-elle le vivant en nous, autour de nous, hors de nous et à travers nous ? Tout ce qui contribue à polluer, assassiner, blesser, dévitaliser ou écocider le vivant mérite qu’on s’y oppose, très concrètement. Il s’agit de désarmer ceux qui tuent.

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les trucs chouettes de la semaine